C’est l’emplacement des incisions pratiquées lors d’une augmentation mammaire qui va déterminer la localisation des cicatrices post-opératoires. Les cicatrices après l’opération peuvent être situées à différents endroits selon les souhaits de la patiente. En fonction de votre anatomie, du type et de la taille de la prothèse mammaire à poser, de votre type de peau et de vos préférences, votre chirurgien pourra vous orienter vers le type d’incision qui conviendra le mieux à votre cas. Voici ce qu’il faut savoir sur les quatre types de cicatrices d’une pose de prothèses mammaires, leurs avantages et leurs inconvénients.
Quelle cicatrice pour une augmentation mammaire ?
Ce n’est pas le type de pose d’implants mammaires, devant ou derrière le muscle pectoral, qui va déterminer l’emplacement des incisions réalisées pour une augmentation mammaire par prothèses, mais plutôt la taille des prothèses, le type de peau et le choix de la patiente.
Les cicatrices issues des incisions d’une augmentation mammaire peuvent se situer dans trois zones : sous les bras, sous les seins (c’est-à-dire dans le sillon mammaire), ou au niveau des aréoles.
Les cicatrices suite à une augmentation mammaire peuvent être de 4 types en fonction de l’emplacement des incisions :
- Les incisions axillaires situées sous les bras et plus exactement au niveau des aisselles
- Les incisions sous-mammaires situées dans le pli infra-mammaire qui se trouve sous les seins
- Les incisions péri-aréolaires ou trans-aréolaires situées dans le pourtour des aréoles ou des mamelons
- Les incisions hémi péri-aréolaires inférieures situées dans le pourtour inférieur des aréoles, c’est-à-dire dans l’hémisphère inférieur du mamelon.
Il faut savoir que la cicatrisation après une chirurgie d’augmentation mammaire évolue différemment pour chaque patiente en fonction de son âge, de son hygiène de vie, de l’élasticité de sa peau et de la qualité des soins apportés à la cicatrice pendant les 12 mois suivant l’opération. Cependant certaines zones d’incision auront tendance à cicatriser plus rapidement.
Les cicatrices axillaires sous les bras
Les incisions axillaires réalisées au niveau du creux des aisselles permettent d’introduire la prothèse mammaire à distance du sein et ainsi de pouvoir retrouver rapidement une sensibilité normale. Dans ce cas, le sein ne présente aucune cicatrice. En plus, ce type d’incision permet d’éviter de toucher aux glandes mammaires et de ne pas gêner la mammographie. Même si ce type d’incision peut présenter ses avantages pour une première chirurgie esthétique des seins, il s’agit de la méthode qui offre le moins de contrôle lors de l’intervention et nécessite d’ailleurs l’emploi d’instruments spécifiques. Le chirurgien ne pourra pas inciser au même emplacement dans le cas d’un retrait de prothèses mammaires ou d’une seconde intervention. Les cicatrices axillaires situées dans le creux de l’aisselle restent visibles après l’opération et ont plus de risque de macérer en raison de l’humidité présente dans cette zone.
Les cicatrices infra-mammaire dans le pli du sein
Les cicatrices sous-mammaires présentent l’avantage d’être cachées sous le pli naturel du sein et de n’être perceptibles qu’en position allongée. L’incision infra-mammaire permet de loger des prothèses volumineuses dans le sein. Le chirurgien exerce un contrôle optimal lors de l’opération. Il est possible à travers ce type d’incision, de placer les implants en contournant les glandes mammaires sans avoir d’incidence sur la capacité à allaiter ni sur la mammographie de la patiente. Cette technique permet aussi de retrouver rapidement une sensibilité normale des mamelons.
Cependant, la prothèse étant directement en contact avec la zone incisée, cet emplacement nécessite un temps de cicatrisation plus long ainsi qu’une cicatrice plus étendue que celle qui résulte d’une incision aréolaire par exemple.
Les cicatrices au niveau du pourtour des aréoles
Les incisions péri-aréolaires autour des mamelons ou dans la partie sous-mamelonnaire ne sont pratiquées que si la circonférence des aréoles des seins est assez importante pour permettre au chirurgien de loger l’implant correctement. Le chirurgien va dans ce cas, procéder à la pose des prothèses mammaires en passant à travers la glande mammaire, ce qui peut modifier la mammographie de la patiente mais sans avoir d’incidence sur sa capacité à allaiter. Ce type d’incision aura tendance à offrir une bonne cicatrisation du fait de sa localisation ainsi qu’un bon niveau de contrôle au chirurgien durant l’intervention, le tout sans laisser d’autres cicatrices sur les seins.
Néanmoins, des douleurs post-opératoires au niveau des mamelons, ainsi qu’une perte de sensibilité peuvent perdurer pendant quelques semaines.